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Qui suis-je?

Image extrait du blog de la Napa High School Self-discovery in high school


L’être humain est lui-même à la fois un et multiple. Tel le point d’un hologramme, chaque être porte le cosmos mais que chaque être constitue en lui-même un cosmos. Il porte en lui ses multiplicités intérieures, ses personnalités virtuelles, une infinité de personnages chimériques, une poly-existence dans le réel et l’imaginaire, le sommeil et la veille, l’obéissance et la transgression, l’ostensible et le secret. Chacun contient en lui des galaxies de rêves et de fantasmes, des élans inassouvis de désirs et d’amours, des abîmes de malheur, des immensités d’indifférence glacée, des embrasements d’astre en feu, des déferlements de haine, des égarements débiles, des éclairs de lucidité, des orages déments…(Morin, 1999)

Chaque individu constitue une mine de confusions et de ressources pour lui-même et pour la société. Mieux il se connaît et se découvre évoluer au fil du temps, plus il est équipé pour se construire et construire des liens de qualité avec ses entourages indissociables. Or, l’école, trop focalisée sur sa mission unificatrice, ne s’y intéresse pas.

Tout développement vraiment humain, d’après Morin, signifie développement conjoint des autonomies individuelles, des participations communautaires et du sentiment d’appartenance à l’espèce humaine. Dès lors, l’éducation du futur devra veiller à ce que l’idée d’unité de l’espèce humaine n’efface pas celle de sa diversité et que celle de sa diversité n’efface pas celle de l’unité. Il y a une unité humaine. Il y a une diversité humaine. L’éducation doit illustrer ce principe d’unité/diversité dans tous les domaines.

A la logique de l’école, se rajoutent les pressions socio-culturelles et familiales pour balayer les questionnements de l’individu sur soi-même, sa vie, ses expériences, ses aspirations, ses rêves, ses motivations les plus intimes et ses besoins d’apprentissages. Dans Eduquer à l’incertitude (2016), Favre évoque la nécessité de valider ces expériences subjectives de l’individu, car dit-il, si l’école n’autorise pas la réflexion et le croisement de regards sur ces questions, celles-ci se poseront ailleurs.

L’individu complexe libère en effet sa subjectivité de manière parfois incompréhensible, voire inacceptable : décrochage, renoncement, nonchalance, sous-estime de soi, surestime des autres, perte de confiance ou encore la  désorientation. Le système entreprend des ajustements pédagogiques pour répondre à ces problématiques mais reste néanmoins dans sa mission intégratrice.

Certains individus choisissent l’autodidaxie. Secrets d’autodidactes (Courchaure, 2012) trace les parcours de plusieurs autodidactes et présente une approche optimiste de l’autodidaxie. L’autodidaxie accompagnée, telle que pratiquée dans les écoles démocratiques, dans différents modèles de ‘homeschooling’ ou encore des ‘learning communities’[1], est longtemps restée taboue. Mais celle-ci connaît un véritable essor depuis quelques années. Les structures en question accompagnent les apprenants à s’autoréguler et à s’engager avec leurs environnements pour se construire tout en cherchant à créer des liens de qualité entre leurs diversités et l’unité de leurs entourages.

Néanmoins la majorité, poussée par la pression familiale, sociétale ou tout simplement individuelle/personnelle, choisit de rester dans le système malgré tout, le temps de finir le baccalauréat. Peu de gens savent intuitivement quoi faire après l’école. Beaucoup choisissent des filières dont ils découvriront plus tard l’incohérence. D’autres opteront pour le ‘gap year’ – un terme anglophone pour signifier une année de coupure académique après le baccalauréat. Cette coupure est estimée nécessaire pour se déstresser mais surtout pour se pencher sur soi-même, découvrir ses envies et donner un sens aux liens que l’on souhaite tisser autour de soi. Plusieurs structures privées et associatives s’adressent à ces jeunes en quête de sens après le baccalauréat. Autrement dit, après 15 ans passés à s’éduquer, on en sort désorienté et avec un besoin de temps pour enfin penser à soi, pour se découvrir, s’orienter et se construire, processus au cours desquels on doit désapprendre des choses pour en apprendre d’autres.

Les démarches citées ci-dessus s’accomplissent en dehors du système éducatif classique. Mais qu’en est-il des initiatives ou des démarches pour se connaître et se découvrir au sein même des parcours scolaires/académiques ?

Deux idées phares ont émergé ces dernières années: L’auto-évaluation (Self-assessment ou learning portfolios) et la conscience de soi (self-awareness). Elles sollicitent les ressources internes de l’élève pour un engagement accru de sa part dans les processus d’apprendre. Les expériences indiquent que les élèves sont en général réceptifs et se sentent même valorisés.

[1] http://walkoutwalkon.net/; http://unitierraoax.org/ ; http://www.swarajuniversity.org/why-swaraj.html ; http://www.kufunda.org/

  • L’auto-évaluation (self assessment) dans les écoles

D’après Lori Desautels, professeur à Butler University, l’autoévaluation est parmi les outils d’apprentissage les plus efficaces[1]. Des pratiques de métacognition, à l’image du cadre proposé ci-dessous, sont mises en œuvre dès l’école primaire et visent à clarifier et à prioriser les sentiments, les actions et les comportements. Leur objectif est de faire réfléchir l’élève sur sa façon de penser et ainsi de faire émerger un sentiment d’autonomie dans le processus d’apprendre. En sollicitant les élèves à être auto-évaluateurs de leur travail, de leurs dispositions et de leurs objectifs, on capte leur attention, créant ainsi un impact direct sur leurs expériences réelles d’apprendre.

Par ailleurs, ces pratiques cherchent aussi à mettre en lumière les préférences des élèves pour l’environnement immédiat (bruit, lumière, disposition de la classe etc.), l’émotion (motivation, persistance etc.), les besoins sociologiques (apprendre seul, avec des amis, guidé par des adultes..), les besoins physiques (alimentation, sommeil, moments propices pour travailler etc..). Elles font découvrir aux élèves comme aux enseignants des modèles naturels chez chacun de penser, de sentir et de se comporter. Ceci permet d’organiser les élèves en groupes homogènes, de créer des espaces d’apprentissages appropriés en fonction du style ou encore de proposer à l’élève des stratégies pour capitaliser ces forces. Par exemple, les élèves ayant réfléchi sur leurs propres forces sont amenés à réfléchir à des moments dans leurs vies où ils ont pu faire preuve de ces forces – en classe ou ailleurs. Enfin ces exercices poussent les élèves à prendre conscience de leurs différences et à se respecter.

  • Learning portfolios dans les universités

Sans  modèle unique ni une définition claire, les « learning portfolios » sont plutôt en pratique au niveau universitaire. En complément aux évaluations traditionnelles, les étudiants s’auto-évaluent sur certains de leurs travaux mais s’engagent en continu dans une réflexion collaborative sur le ‘processus’ d’apprendre. Un portfolio peut prendre des formes variées (papier, cd, dvd, web …) et peut servir à des fins diverses. Il constitue d’après Zubizaretta[1], un outil flexible sollicitant chez les apprenants un processus continuel de réflexion et de collaboration pour apprendre. Il exige des preuves sélectives des connaissances ou des compétences acquises.

En pratique, l’apprenant dans le cadre d’un projet de learning portfolio, clarifie son objectif d’apprentissage (learning objective). Les accompagnateurs doivent ensuite clarifier 3 questions liées à cet objectif :

  • Quelles peuvent être les questions réflectives à proposer dans le cadre de cet objectif ?
  • Quelles peuvent être les preuves ou les résultats précis auxquels le présent apprentissage doit parvenir ?
  • Comment peut-on engager la collaboration ou le mentorat des autres apprenants dans ce processus?

Par exemple, si le but d’un portfolio est « l’écrit » :

Les thèmes de réflexion peuvent se porter sur le style, la maîtrise de la langue, la richesse du vocabulaire, les méthodes de recherche, la diversité des compétences requises, la flexibilité de l’esprit etc.

[1] Zubizaretta, J., The learning portfolio: A powerful idea for significant learning, Idea paper #44, Columbia College, Idea Centre.

  • Les résultats précis peuvent être des essais, des articles de journaux, de recherches, de blogs etc.
  • Pour ce qui concerne le mentorat, on peut solliciter un processus de feedback et de collaboration entre l’élève demandeur de cet apprentissage et les élèves ayant de meilleures compétences en écrit.

Si l’objectif se fixe sur une « expérience terrain » :

  • Les thèmes de réflexion peuvent concerner l’application des savoirs ou des savoir-faire dans un contexte, la prise en compte du feedback de ses interlocuteurs terrain, l’adaptation personnelle au contexte, les compétences acquises du terrain…
  • Et les documents, preuves des acquis sont en général des carnets de notes, des entretiens enregistrés, des photos, une modification du projet terrain, des appréciations des bénéficiaires sur le terrain, des propositions de projet et l’obtention des financements…
  • Enfin le mentorat dans ce cas viendrait en grande partie des interlocuteurs du projet sur le terrain

Le portfolio se présente généralement en forme d’un narratif bien réfléchi qui en fonction de son objectif décrit la portée, le progrès et la valeur d’apprendre. Il est complimenté par des preuves représentatives. Parfois, il s’agit d’une courte réflexion sur un groupe de preuves afin de démontrer les connaissances/compétences dans certains domaines spécifiques mais inclut par ailleurs une analyse critique des apprentissages dans la durée.

Les narratifs décrivent en général :

  • Quoi, comment, quand et pourquoi ai-je appris ?
  • Qu’est-ce que j’ai accompli avec mes apprentissages ? (travail, diplôme, prix, etc.)
  • Quelles sont mes preuves pour démontrer mes connaissances ? mémoires, performances, résultats de laboratoires… Puis-je mesurer les résultats ?
  • Puis-je démontrer la pertinence des connaissances/compétences (applications pratiques possibles, la relation des apprentissages pour mon développement personnel ou professionnel, la pertinence pour la société…)
  • Quelles sont les prochaines étapes ? Mes réponses aux feedbacks ; m’enrichir ; de quoi ai-je besoin pour porter mes ambitions
  • Est-ce que j’ai intégré d’une manière cohérente mes réflexions et mes autoévaluations à l’expérience ?

Le concept de learning portfolio est en quelque sorte une recherche-action sur le processus d’apprendre de chacun. Et il existe plusieurs ressources et modèles en ligne pour mettre en œuvre un tel projet. Il intègre des preuves d’apprentissage réel et des analyses réflectives, le tout étant accompagné d’un coaching ou d’un mentorat par les camarades. L’apprenant maîtrise et améliore ses apprentissages au fur et à mesure en faisant appel à de multiples sources : la réflexion critique, l’auto évaluation, l’évaluation et le feedback des pairs. Il apprend et documente le processus. Les enseignants gagnent en efficacité car ils ont de multiples regards et diverses appréciations sur les apprentissages des apprenants. Les résultats documentés sont des preuves tangibles des apprentissages et les compétences de l’apprenant. Le narratif reflète les aptitudes, les motivations, les processus d’apprentissage, les réflexions et les capacités d’apprendre dans un contexte évoluant. Cela donne aux employeurs potentiels également une meilleure appréciation de l’individu.

  • Self awareness

Tandis que les auto-évaluations et les learning portfolio visant à faire découvrir les ressources individuelles complexes pour apprendre, rendent le processus même d’éducation plus efficace pour l’individu et pour la société, l’idée de « self awareness » ou la conscience de soi, aussi fait son chemin dans les écoles depuis quelques années.

La recherche nous montre que le développement de la conscience est lié aux processus métacognitifs de l’esprit, la métacognition étant la capacité de réfléchir sur ses propres façons de penser. Des travaux neuroscientifiques présentés lors d’un colloque international en 2014[1] montrent que les processus de métacognition changent la structure du cerveau et rendent celui-ci plus flexible et ouvert à apprendre davantage. En dehors des pratiques croissantes de la méditation en classe, d’autres stratégies et techniques témoignent de l ‘importance accordée au principe du self-awareness ces dernières années. Le Compass Advantage de Roots of Action et Discovery mission de Quest schools constituent deux initiatives dans ce sens.

Le Compass Advantage[1] est un cadre de huit pistes, conçu par Marilyn Price Mitchell, pour un développement positif des jeunes. Il cherche à donner un sens aux expériences de vie de chacun. Comme on voit dans l’image à gauche, les huit voies incluent l’empathie, la curiosité, la

[1] http://www.rootsofaction.com/about/

[1] Self awareness – an emerging field in neurobiology

 

 

sociabilité, la résilience, la conscience de soi, l’intégrité, l’ingéniosité et la créativité.

La conscience de soi située au sud du compas signifie qu’il s’agit d’aller au fond de soi-même. De même que l’empathie au nord indique d’aller vers l’autre. Quelques maître-mots pour représenter le concept de self-awareness d’après Mitchell seraient : Confiance en soi, espoir, gratitude, pleine conscience, réflexivité, spiritualité, vitalité, vulnérabilité et sagesse. La conscience de soi permet de développer une capacité à se voir et à s’estimer comme un individu unique mais uni avec les autres. Il faut en effet non seulement pouvoir aller au fond de soi-même mais aussi aimer et respecter ce qu’on y trouve et être aimé et respecté pour ce qu’on y trouve. Des cercles de conversations sur les valeurs, les croyances, les attitudes ou les dilemmes, poussent chaque jeune à se situer par rapport à l’autre, à respecter l’autre mais prendre confiance en son être et en son potentiel humain.

S’adressant aux éducateurs en particulier, Mitchell propose sept stratégies pour inciter la métacognition chez les jeunes:

  1. Apprendre aux élèves la science de métacognition, c’est à dire solliciter les élèves à réfléchir sur leur façon de penser ; à observer les trajectoires de leurs pensées.
  2. Accueillir la confusion et la non-compréhension car ce sont des étapes importantes pour une conscience de soi et une partie intégrante du processus d’apprendre.
  3. Proposer des opportunités de réflexion sur l’évolution des pensées suite aux exercices de classe. Par exemple, avant d’entreprendre cette activité, je pensais que…. Mais maintenant je sais que…
  4. Proposer aux élèves d’entretenir un « carnet personnel d’apprentissage ». Toutes les semaines, initier des questions pour guider la réflexion sur comment ils apprennent plutôt que sur le contenu des apprentissages. Qu’est-ce qui était le plus facile pour moi cette semaine ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui était le plus difficile ? Pourquoi ?? Quelles sont les stratégies qui ont bien marché ? Qu’est ce qui n’est vraiment pas fait pour moi ? Pour ce qui a marché comme stratégie, quels étaient les éléments les plus importants ? Quels étaient les faits de cette semaine qui m’ont le plus frustrés ? Voudrais-je bien réessayer une tactique pour apprendre la semaine prochaine ?? Ce carnet peut bien évidemment prendre la forme souhaitée par l’élève : carte mentale, écrits, dessins, enregistrement audio etc.
  5. Proposer une intervention qui encercle une activité existante et engage une pratique métacognitive. Par exemple, intervenir en début d’une activité de lecture pour expliquer la notion d’écoute active. Proposer à un élève de lire un texte et aux autres de noter 3 points les plus importants de ce texte. En fin de lecture, proposer les 3 points qui d’après vous sont les plus essentiels et demander aux élèves de voir les écarts entre ce qu’ils ont noté et vos points. Cet exercice permet non seulement d’améliorer les apprentissages mais aussi les compétences de l’autocontrôle métacognitif.
  6. Préférer les essais aux QCM pour les évaluations, car ils sollicitent des compétences métacognitives.
  7. Encourager la pensée réflexive. La réflexivité nous rend plus conscients de nos suppositions/nos à-priori sur un ensemble d’idées qui inconsciemment bloquent un développement positif. Les pratiques de dialogues sur des défis humains, sociétaux ou moraux, permettent aux élèves d’examiner leurs propres croyances et leurs pensées sur les sujets en discussion afin de s’ouvrir aux autres perspectives et acquérir les réflexes de résilience.

 

« Discovery Mission », est une activité conçue par l’Institute of Play[1] et mise en œuvre à Quest to Learn[2], une école publique à New York, pour faire explorer de multiples perspectives sur l’identité et sur les facteurs qui l’influencent.

En bref, un site web TeenInk recrute des élèves pour créer une série consacrée à la découverte des identités. TeenInk souhaite publier une collection de narratifs de jeunes personnes réelles. Ces narratifs doivent décrire les identités à travers un langage descriptif, l’imagerie, le dialogue ou le symbolisme. TeenInk souhaite également faire développer par les jeunes des podcasts qui feraient revivre les identités des autres caractères littéraires tirés notamment de deux romans : The House on Mango street (Sandra Cisneros, 1984) et To kill a mocking bird  (Harper Lee, 1960). Une série de contes et de poèmes sont à disposition pour aider les élèves à comprendre les notions de différence et d’identité.

Avec ce cadre général, l’activité propose aux élèves de commencer par s’examiner et explorer leurs propres identités avant d’examiner celles des autres caractères dans la littérature. Les narratifs personnels sont destinés à être publiés sur le site ou dans le magazine TeenInk et ultérieurement exposés aux familles.

Cette mission de découverte se déroule en plusieurs étapes :

  1. Le vrai moi (2 semaines) : Suite à la lecture de la House on the Mango Street, les élèves réfléchissent sur eux-mêmes : leurs intérêts, des souvenirs importants, leurs désirs etc. Le conte ou l’art peut servir comme moyen de communication.

Les astuces du métier (4 semaines) : Les élèves explorent l’art d’écrire à travers The House on the Mango Street. Ils examinent les techniques, l’imagerie, le symbolisme, le dialogue… afin de communiquer sur les identités des caractères de cet œuvre. Les élèves sont ensuite amenés à intégrer ces astuces pour améliorer leurs narratifs initiaux.

[1] https://www.instituteofplay.org/work

[2] http://www.q2l.org/

  1. Publier ou périr (2 semaines) : Un échange entre pairs et avec l’enseignant sur les narratifs permettent d’avoir d’autres regards. Le feedback est intégré avant l’envoi du draft final pour publication.
  2. Différence (2 semaines) : A travers d’autres contes, des poèmes, des photos ou des objets d’art, les élèves commencent à explorer la différence. Qu’est-ce qui crée la différence et comment la différence influence l’identité ? Ceci est suivi par une lecture de To Kill a mocking bird.
  3. Empathie (4 semaines) : Initiés à la notion d’empathie, les élèves sont amenés à découvrir leur empathie pour les caractères du livre. Ils écrivent et mettent en scène les monologues de différents caractères et sollicitent les feedbacks des pairs afin de les améliorer. Les monologues finalisés sont diffusés via les podcasts de Discovering Identity.
  4. Soumettre et partager (2 semaines) : Les élèves s’entraident pour préparer et exposer les monologues dans le cadre d’une exhibition destinée à la publique et qui inclut également les travaux narratifs de la première partie du projet.

Voilà quelques pistes intéressantes et expérimentées pour initier une connaissance de soi à l’école. Il y en a d’autres. « Se connaître » comme un être unique mais indissociable de l’unité de l’espèce humaine, est en effet une dimension fondamentale de la pensée complexe. Or on passe les meilleures années de nos vies à apprendre à devenir quelqu’un, sans s’être véritablement pris conscience de qui on est afin de puiser dans son potentiel unique. Cette conscience de soi conduit naturellement vers une compassion pour soi et pour les autres, une estime de soi et l’estime des autres, une observation de ses propres imaginaires complexes évoluant et l’acceptation du même phénomène chez les autres. En refusant de creuser dans cette mine de ressources que constitue chacun, sous prétexte qu’elle est compliquée à gérer, notre système éducatif passe à côté d’après moi, d’une des actions de levier les plus importantes pour une transition éducative réussie.

Références :

Courchaure, S., 2012, Secrets d’autodidactes, Paris, Groupe Eyrolles

Desautel, L., 2014, Self Assessment inspires Learning, article sur https://www.edutopia.org le 18 mai, 2017

Favre, D. 2016, Eduquer à l’incertitude, Malakoff, Dunod

Institute of Play, Quest to Learn, Mission Pack – Self on the Stand, voir Discovery mission consulté le 18 mai, 2017

Lou, H.C., 2015, Self-awareness, an emerging field in neurobiology, voir Wiley online library  consulté le 22 mai, 2017

Mitchell-Price, M., 2011, The Compass Advantage, http://www.rootsofaction.com/explore/ consulté le 10 mai, 2017

Mitchell-Price, M. 2015, Metacognition, Nurturing self-awareness in the classroom, article sur https://www.edutopia.org consulté le 10 mai, 2017

Morin, E., 1999, Les Sept Savoirs Nécessaires à l’Education du Futur, Paris, Seuil.

Zubizaretta, J., 2008, The Learning Portfolio, A powerful idea for significant learning, Idea paper #44, Columbia College, Idea Centre.

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3 Replies to “Qui suis-je? Sheela Pimparé, Juin, 2017”

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